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 L'aurore paraît plus belle parmis les morts. [PV] Noah

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Jayleen S. Hemmingway

Jayleen S. Hemmingway


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MessageSujet: L'aurore paraît plus belle parmis les morts. [PV] Noah   L'aurore paraît plus belle parmis les morts. [PV] Noah Icon_minitimeMer 10 Mar - 23:42



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•L'aurore
paraît plus belle parmis les morts !






    On passe sa vie à courir. Courir pour aller ou ? Courir pour faire quoi ? Pour mourir. De toute façon on arrivera à la mort. Alors à quoi bon courir ? A quoi bon crier, se casser la voix ? On pourrait penser comme ça. On pourrait penser qu'il est inutile de tout briser avant la mort étant donné que la mort elle même s'en chargera bien assez tôt. On peut effectivement penser de la sorte, être défaitiste dès le commencement, ne jamais vivre, vivre à coté de ses pompes de peur de les usés. Et puis on peut vouloir aller de l'avant, penser que le pire est passé, et qu'on meurt aujourd'hui ou demain la différence ne serait pas flagrante, car j'aurais vécu jusqu'au bout. Demain est mon dernier jour. Ma prochaine dose sera celle de trop, je ne le supporterais pas. C'est ce que pensait Jayleen à toute heure de la journée. A toute heure de la nuit. Voilà trois ans qu'elle se droguait. Trois ans qu'elle avait besoin de sa dose quotidienne. Sans ça elle était inéficasse, hyperactive, sur les nerfs, misérable. Mais qu'elle vit misérable de ne pas vivre par sois même, de dépendre constamment de quelque chose. Car soyons honnête, elle dépendait littéralement de ces petites gélules, de sa poudre blanche. C'était ce foutre du monde que de dire : "tu verras la drogue c'est le paradis, de la liberté en médicament." Certes tout comme la liberté la drogue nous donnait des vertiges. Mais nous n'étions justement plus libre de la prendre ou non. Mais c'est comme tout, on s'y habitue, et une fois cette habitude prise on ne se soucis plus de la dépendance, la dépendance c'est nous.

    Elle avait trainée de soirée en soirée, accumulant les verres, ne mangeant rien, elle n'avait jamais bien faim le soir. Tirer quelques taffes des joints qui circulaient dans les cercles. Et puis sur les coups de quatre heures elle s'était retirée. Les baisodromes ne l'intéressaient pas, elle les avait déjà bien trop fréquenté lorsqu'elle était à Singapour. Sa sacoche ballotait sur sa hanche. Sa sacoche. Une besace en cuir noir dans laquelle elle trainait sa vie. Ses dessins, ces écrits, sa drogue. Pas bien intelligent de ce balader avec tout ça sur elle, mais elle était suffisamment discrète pour ne pas se faire repérer. Et puis elle n'était pas le genre de fille à qui on venait chercher des noises. Après tout elle était une étudiante en criminologie de la fraternité Gamma, dieux sait quel cadavre se trouvait dans son placard. Marchant doucement à l'aise dans ses cuissardes en daim noir à talon, elle se dirigeait consciemment vers le cimetière. Ses talons claquaient contre le bitume, rythmant la nuit agonisante. Elle portait une robe rouge courte faite de volant transparent superposé les uns sur les autres laissant tout juste deviner ses sous-vêtements. L'art de la suggestion elle le maniait à merveille, jamais vulgaire (la robe était d'une longueur largement descente), jamais trop sage. Contre l'air froid un blouson en cuir qui contrastait largement avec sa peau pâle, ses cheveux blonds, ses lèvres rouges et ses yeux clairs cernés de noir. Blanche neige et la belle au bois dormant faisaient leur retour dans la pénombre en mille fois plus séduisantes.

    Elle avait finit par se retrouver là, seul à une heure peu commune dans le cimetière. Pourquoi cet endroit ? Elle n'avait pourtant aucune passion pour les morts, n'avait rien de gothique, aucune tendance masochiste à sa connaissance, pas d'attrait particulier pour le morbide. Et pourtant elle s'était diriger consciemment vers le cimetière à une heure où beaucoup aurait les poils qui se dresseraient sur leurs bras rien qu'à l'idée d'y aller. Pas de musique, pas de bruit, seulement le même claquement régulier de ses talons sur le sol, seulement la brise matinal qui caresse les morts. Dans sa tête résonnait une musique douce et lancinante. A la regarder elle avait l'air presque agard, seul dans cette endroit peu rassurant, marchant lentement d'une démarche peu assurer et peu rectiligne, on aurait presque dit un spectre qui traine un lourd fardeau. Pourtant rien de tout ça. Elle était bien vivante, vivante et même légère comme une plume. Une plume magnifique et fascinante. Mine de rien elle avait l'air de s'y connaître. Elle marchait les yeux fermer inspirant machinalement l'air frai qui arrivait jusqu'à elle. Des heures de pratique sans doute, des heures de balade à l'aveuglette dans les allées du cimetière pour pouvoir se repérer de la sorte sans aucune hésitation. Peut être venait-elle prier pour quelqu'un, un proche décédé... Non ce n'est définitivement pas son genre. Ni de prier, ni pour un proche. Elle finit pourtant par s'assoir sur une tombe. Une prise au hasard sans doute, pas de discrimination je parierais volontiers sur le faite que toutes les tombes y passeraient un jour. Assise sur une tombe elle lâcha son sac qui glissa à ses pieds. Elle se baissa doucement dans l'optique de l'ouvrir et de sortir quelque chose. Elle commença par sortir un boite blanche opaque qui contenait surement l'une des substance illicite qu'elle avait l'habitude de prendre, elle sortit ensuite un carnet de dessin et une panoplie de crayon et stylo noir avec lesquels elle dessinait le plus souvent. Ses gestes étaient lents, minutieux. Soit l'heure avancé de la nuit creusait les réserves en énergie de la jeune femme, ou alors elle n'était déjà plus bien claire avec ces idées, peut être même les deux la connaissant. Elle ouvrit doucement la petite boite, et en sortit une pilule blanche. Petite pilule insignifiante qui devait pourtant avoir sur elle un effet satisfaisant. Elle plaça le point blanc sur sa langue, renversa la tête pour l'avaler. Simple rituel parfaitement inutile à son avis, mais c'était devenu une habitude. Elle se laissa ensuite glisser du haut de la tombe pour atterrir sur le sol, appuyée contre la tombe. Scène magnifique, et dramatique. Elle attrapa son carnet, l'ouvrir d'un geste furtif, et commença à gribouiller des traits. Elle ne regardait même pas ce qu'elle faisait, les yeux fermer elle laissait sa main noircir le papier, elle laissait les traits prendre forme dans la blancheur de la page. Il ne fallu pas longtemps pour que le noir prenne le pas sur le blanc, on ressentait l'oppression, l'angoisse dans son dessin, une foule inconnu la fixait elle tout en restant parfaitement indifférent à ce qu'elle était vraiment. On devinait la foule, on devinait facilement la masse humaine terrifiante qui était exposé sur le dessin. Une masse humaine non identifiable qui la fixait avec des regards non significatif.


    Singapour une ville surpeuplé, des trottoirs trop plein, beaucoup trop de mouvement. Cachée dans l'encadrement d'une porte, recroquevillée contre le mur une adolescente d'une quinzaine d'année regardait la foule d'un air effrayée. Elle n'était pas particulièrement grande, mais fine comme il fallait, et magnifique. Sa peau blanche et laiteuse contrastait avec la foule d'asiatique. Ses yeux clair fascinaient ceux qui avaient la chance de les croiser, une longue chevelure blonde la rendait féerique. Un ange tomber du ciel, apeuré et se croyant au enfer. Elle était beaucoup trop maquillée, mal habillé, et habillé presque de manière vulgaire. Une adolescente tombée dans un monde de prostituer et qui était littéralement terrifiée. Ses yeux brillaient, et n'importe quelle personne avertit aurait vu qu'elle était drogué. Peut être que la drogue accentuait son malaise, et la rendait encore plus agoraphobe qu'elle ne semblait l'être. Elle avait beau se cacher, les regards s'arrêtaient constamment sur elle. Malaise, angoisse, terreur.


    Son crayon courait le papier, les traits éliminaient l'angoisse. Comment ne pas être traumatisée ? Comment ne pas être perdue, brisée, imbuvable après des épreuves pareils ? Mais personne ne le sait, personne ne le sera jamais. Elle était déjà la petite tête de la classe, la droguée qui réussissait tout ce qu'elle entreprenait avec brillaud. Elle était l'élève qui agaçait les profs par son manque d'assiduité, et de travail et par sa réussite constante. Elle était la fille qui se flinguait toute seule alors qu'elle pourrait avoir de grande chose. En un mot la fille complètement inconsciente et ridicule. Une gosse de riche qui ne sait pas quoi faire de son temps... Et si tout le monde savait. Peut être aurait-on pitié d'elle... Mais c'était encore moins souhaitable pour cette jolie blonde à la fierté démesuré, au caractère bien trempé, à la ruse acide et efficace, à la rancœur et à la cruauté plus que développée. Il était dur de l'approcher, c'était l'essentiel. Ces aventures de cœur d'artichaut ne l'avait clairement pas mener bien loin... Ou l'avait plutôt mener beaucoup trop loin. Une fois rempli les feuilles arrivaient sur le sol. Elle ne les comptait pas, elle faisait répétitivement les même gestes, elle laissait inlassablement la même angoisse ressortir sur les feuilles, les laissait à terre, et puis recommençait. C'était sans doute la seule façon de se calmer, à moins de reprendre une dose, et de finir inconsciente, mais pour l'instant elle préférait lutter, le dessin avait toujours su soigner le meilleur des maux.

    Soudainement elle sentit une présence derrière elle. Quelque chose de flou, de diffus. Elle lâcha son stylo et chercha à se concentrer... Pas facile après ce qu'elle avait pris. Réfléchir. Réfléchir et trouver qui pouvait bien se trouver comme elle dans un cimetière dans les environs de cinq heure du matin. Peut être six d'ailleurs, elle ne savait plus très bien. Elle respira lentement, cherchant à reconnaître l'odeur. Soudainement elle entendit un flot de parole incompréhensible sortir de la bouche de la personne. Un homme. Trop concentrer sur le timbre de la voix, elle ne comprenait strictement rien de ce qui était dit. En quelques seconde la voix suffit à elle même pour la transporter à mille lieu du cimetière.


    Prague, le 15 Septembre 2007. Six heures du matin. Un jeune homme avance dans les allées d'un cimetière portant sur son dos une adolescente blonde, plus jeune que lui. Il avait dix neuf ans. Elle en avait quinze. Elle portait des vieilles Bensimon noires, avec une robe légère rouge, et un perfecto beaucoup trop grand pour elle. Un look glamour et rock qui lui allait très bien, même s'il ne fallait pas chercher longtemps pour deviner que la veste était celle du jeune homme qui ne portait plus qu'un jean et un Tee-Shirt blanc. Pourquoi venir dans un cimetière si tôt ? Parce que la vue y était splendide, et que l'aurore se réfléchissant sur les tombes magnifiaient tout.

    ULRICK - « Je suis sûr que Baudelaire ou Racine trouverait ça magnifique aussi. Je pourrais même dire que s'ils avaient vu se spectacle, ils auraient dit... »

    Un rire sonore et entrainant raisonna dans le cimetière coupant le jeune homme.

    JAYLEEN - « Arrête de faire semblant... Je n'ai jamais demander à sortir avec Baudelaire ou Racine. »


    ULRICK - « Laisse moi faire si je veux... J'avais pas demander à sortir avec Einstein et pourtant... »

    Elle se renfrogna quelques minutes, avant que le jeune homme l'embrasse, et que répondant à son baiser elle le poussa dans l'herbe qui côtoyait les pierre tombale.


    Ridicule. Romantisme et niaiserie ridicule et inutile. Ulrick... Ça ne pouvait tout de même pas être lui. Pourtant cette voix... C'était tout ce que ça lui rappelait. Elle lança un sec et cassant.

    JAYLEEN - « Dégage. »


    De toute façon qui que ce soit, elle ne voulait pas le voir. Surtout avec la voix qu'il avait. Et si c'était effectivement Ulrick, il avait intérêt à déguerpir encore plus rapidement, car elle serait peut être capable de le tuer. Soudainement une main se posa sur son épaule, son cerveau largement entamer par les drogues se remettait à fonctionner pour trouver un châtiment à la hauteur. Elle reconnu cependant le geste, l'odeur. Noah. Lui. Le châtiment serait encore pire. Pour tout ce qu'il avait fait. Pour tout ce qu'il avait oser faire. Elle n'était pas un jouait. Ce n'était pas comme si elle n'était pas facile à avoir... La drogué n'était clairement pas l'unique moyen de la foutre dans son lit. Elle allait lui faire payer. Et puis il avait sa voix. Rien que pour ça elle serait capable de l'anéantir. Là elle désirait l'anéantir dans d'atroce souffrance.


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